• Klaxon
    On est à Trujillo - Pérou
    Jouer du klaxon (tocar el claxon) c'est le sport national au Pérou et en Equateur. C'est surtout le moyen de faire passer plein de messages.

    Par exemple pour un bus, le klaxon peut signifier "fin de la pause pipi, tout le monde remonte !". Dans le cas où quelqu'un l'attend depuis deux heures cela veut dire "saute dans le bus en roulant si tu veux monter, je ne m'arrête pas". En montagne (99% de nos trajets) le "il y a quelqu'un de l'autre côté du virage que j'attaque à fond ?" est assez fréquent.

    Sinon il y a les classiques "salut c'est moi que v'là" (quand on arrive en ville) ou "merci de m'avoir laissé te doubler par la droite". Pour les taxis on a le "vous cherchez un taxi ?", très fréquent si tu portes un sac à dos. 

    On a entendu aussi le "poussez vous les vaches sinon vous allez tater de mon pare-choc" (fonctionne aussi pour les moutons, chevaux et piétons bien sûr). La taille du véhicule compte beaucoup. Dans le cas d'une mobylette ou d'un moto-taxi c'est plutôt "hé j'existe, merci de ne pas me pousser dans le fossé". En revanche pour les camions c'est plutôt "sachant qu'il est trop tard pour que je m'arrête, soit tu te pousses, soit je te rentre dedans".

    Je suis un peu déçu, toujours pas de klaxon italien en revanche...

    votre commentaire

  • On est à Cajamarca - Pérou
    Premier réveil au Pérou. De jour La Balsa ne ressemble pas a grand chose non plus.
    On a gagné une vingtaine de piqûres de mosquitos chacun.

    On décide de partir au plus vite, il est déjà 9h30 (on a bien dormi) et il fait chaud.
    Mais ce n'est pas aussi simple. Pour rejoindre San Ignacio il faut prendre un colectivo, un taxi qui part quand il est plein.

    C'est le problème car à part nous, il n'y a pas foule. Le taxi est finalement complet vers 10h30 grâce à un grand-père péruvien et son amie. Complet pas vraiment. Après quelques kilomètres on s'arrête pour prendre un jeune couple, leur bébé de 10 mois, leurs sacs et... leur poule qui va dans le coffre, elle. On est donc huit humains + une poule dans un taxi pendant trois heures !

    A San Ignacio toujours pas de distributeur de soles mais une chaleur etouffante. Un combi pour Jaen nous attend (ville dont les peruviens rencontres ont peur). En fait c'est surtout nous qui l'attendons, il doit se remplir lui aussi...

    De la, trois heures de route pour Jaen. On s'arrete, on achete des mangues bien mures et on roule sous le soleil. De Jaen on prend un moto taxi a trois roues puis un autre combi qui nous depose a Bagua Grande capitale du riz, impression d'Asie...

    Il doit y avoir un bus mais en fait non. On opte pour un colectivo qui part apres la fin du film avec Stallone diffuse dans le hangar qui fait office d'agence.

    On est bien quatre mais la route (enfin la piste bien sur) est fermee et rouvre a 18h30. Tout le monde demarre en meme temps. On a l'impression d'être dans un rallye. Le taxi roule a fond, de nuit dans d'enormes nuages de poussieres sur une route en construction.

    On arrive a Chachapoyas sains et saufs, et sales aussi ! En conclusion le nord du Pérou sera facile dans un an ou plus quand le gourdon aura fait son apparition.

    4 commentaires

  • On est à Chachapoyas - Pérou

    C'est parti pour deux jours de bus, notre nouvelle passion ! L'objectif consiste à rallier Chachapoyas, petite ville du nord du Pérou, région réputée peu accessible, depuis le sud de l'Equateur.

    Partis de Vilcabamba vers 10h30 (au lieu de 9h), nous slalomons sur une piste entre les montagnes andines et les différents obstacles (route en construction, ruisseaux, animaux, etc.).

    Paysages et ravins à couper le souffle, le bus est confortable mais soulève des nuages de poussière à chaque virage. On en profite bien et on finit par arriver à Zumba vers 16h30. 115 km en 6h donc, calculez la vitesse moyenne.

    A la gare routière de Zumba (des cabanes de planches et de tôles) on attend une bonne heure dans une ambiance de bout du monde. On change de moyen de transport, c'est une ranchera qui va nous emmener au poste frontière de La Balsa à quelques kilomètres.
    Une ranchera c'est une sorte de camionette bricolée à la maison avec des bancs en bois derrière la cabine. Les arrêts se font en tapant sur le côté du véhicule, seul moyen de se faire entendre du chauffeur, que dis-je du pilote car la piste est pire qu'avant.

    On traverse des villages aux maisons avec des murs de terre mais il y a toujours quelqu'un pendu à son portable et des terrains de basket et de volley. La nuit tombe, une montagne brûle au loin (un paysan crame sa parcelle) et on s'enfonce toujours plus dans la jungle.

    Une heure et demi plus tard c'est l'arrivée à La Balsa. Quelques lumières et une rivière qui fait office de frontière signalent le bled. On règle rapidement nos histoires de passeports avec un douanier et un policier bien sympas mais pas débordés de travail ni racketteurs (on est un peu déçu, on a des dollars à claquer...).

    Nous voilà au Pérou après avoir passés le pont et une barrière en bambou. Il est 20h, on est vanné. On hésite à poursuivre notre périple mais le flic péruvien nous en dissuade, la route est dangeureuse la nuit selon lui. On le croit volontiers vu le coin et on se dirige vers le seul hôtel du patelin.

    Et quel hôtel... Des poules se promènent dans le restaurant, créant la seule animation du bled. Je visite quelques chambres et opte pour un petit nid douillet avec murs moisis, lit une place (on se serrera) et salle d'eau crado. C'est raccord avec l'endroit. Nous mangeons quelques gateaux et dormons à trois avec un cafard bien vivant. Même si j'ai adoré cette journée (la route, les paysages, etc.), vivement demain qu'on s'en aille...

    votre commentaire

  • On est à Vilcabamba - Equateur


    On a pris le bus de Cuenca, on a fait un stop à Loja et là direction Vilcabamba : 6h30 de trajet. On arrive vers 20H, (fait nuit à 18H dans ce pays). On a pas de résa bien sûr, mais là ce qu'on ne savait pas c'est que c'était le feriado (férié pour les fetes de Cuenca alors qu'on est loin!). Y'a plein de monde dans les rues c'est la grosse fête dans cette petite ville de 4000 habitants !

    Après 3 hôtels trop chers à notre gout (enfin celui d'Hervé moi je suis ko), on croise 2 européens (les seuls du bus) qui nous indiquent un hôtel et là on se pause dans un hotel bien pourri : le Mandango. Il fera partie de notre top 5, c'est bien dégueu, pas de toilettes, ni salle de bain privé évidemment. Le réglement intérieur prévoit qu'après 15 min dans la chambre tu peux pas te faire rembourser, il demande aux clients de ne pas faire de scandale... Du coup on dort dans nos sacs de couchage et on partira sans se laver, au vu des cafards présents dans la douche.

    Le lendemain on réserve un petit hôtel bien sympa en dehors de la ville : l'Izhcayluma. Et là c'est le luxe : piscine avec l'eau des montagnes, bungalow avec balcon, hamac, superbe vue et énorme salle de bain un peu dans le goût de la rue de Lancry. L'hôtel est un repère à soixante-huitards, l'ambiance est sympa, on fait du ping-pong.

    On se fait une ballade à cheval de 2 heures dans la superbe vallée qui entoure la ville et là on en prend plein les yeux.

    Deux ninos nous accompagnent et nous font faire la course, ambiance triple galop. Hervé assure pour sa deuxième fois et adopte la "monture américaine" façon cowboy, pommeau et lasso (j'ai pas pu le filmer, je devais arriver avant lui pendant les courses question d'honneur) ! Un des ninos lui monte à cru...

    Les paysages sont superbes. On passe sur une crête, on monte et descend des chemins improbables, des vrais chevaux tout terrains. Après ça j'opte pour un massage et bon diner...

    Après ces moments de détente on décide de passer au Pérou par le chemin le moins emprunté mais le plus proche. A nous la jungle ! Probléme le matin du départ à 10H le seul DAB de la ville est en panne et le bus part à 10H30... Il nous reste 20 dollars, Hervé est optimiste "mais non ça va aller, le trajet pour Zumba (première étape) ne coute que 12 dollars. Après on pourra retirer des sous là-bas" me dit il...

    Je le suis moins on va vraiment vers des trous perdus où il y aura encore moins de DAB. 24h de voyage avec 20 dollars c'est chaud... Hervé trouve une solution en achetant un bracelet et en le payant plus cher pour qu'on nous rende la monnaie, dans le seul magasin qui accepte la CB. On a 60 dollars en poche, on est les rois du pétrole. Le bus arrive, en route pour l'aventure !!

    1 commentaire
  • Cuenca
    On est à Vilcabamba - Equateur
    Repartis de Banos vers le sud du pays, nous nous arrêtons à Alausi le temps d'y dormir une nuit. Dominée par une immense statue de Saint-Pierre, cette ville de montagne grande comme Pouzauges (5000 habitants quand même) a des faux airs de far-west.

    Un des seuls intérêts de cette ville c'est le train à touristes qui serpente entre les sommets andins et déraille régulièrement. Etant complet une semaine à l'avance on s'est contenté du bus qui suit sensiblement le même trajet - vue similaire donc - plus rapidement et pour moins cher. Bref, Alausi sympa mais bof.

    Notre passion des bus reprend le dessus alors on repart vers Cuenca via Ingapirca, "les ruines incas les mieux conservées du pays" selon le Lonely planet. Traduction : tous les sites équatoriens se sont fait piller malheureusement. A Ingapirca il n'y a donc plus qu'un temple (du soleil évidemment) et quelques fondations. C'est un peu comme si il ne restait que des murets et la maison du palefrenier à Chambord. Ca impressionne moins forcément. Ingapirca, bof, bof...

    Heureusement il y a Cuenca, troisième ville du pays après Guayaquil, capitale économique, et Quito, capitale administrative. Superbe ville coloniale, la ville mérite vraiment qu'on s'y attarde pour son atmosphère douce et agréable.

    Expériences gustatives

    En plus elle est en pleine effervescence car c'est la biennale d'art et le week-end des fêtes de Cuenca liées à l'indépendance de la ville

    Festival de défilés d'enfants des écoles de Cuenca, concert de rock, musée d'art moderne, expos diverses de la biennale (c'est jusqu'à fin novembre si tu veux y aller lecturejeunesse ;-), énorme resto (le Tiestos, délicieuse viande de boeufs avec 5-6 accompagnements qui suivent autant de mises en bouche), ballades dans la vieille ville, rencontre avec des Cuencanos qui nous invitent dans leur hacienda mais on se contentera d'un dîner, retrouvailles avec Aafra (et non Halfa) notre cops de l'autre pays du fromage, on ne s'y ennuie pas ! 

    Plus de photos là

    Enfants

    On prolonge même d'une nuit pour fêter Halloween en dansant avec des danois dans le patio de notre hôtel. On y aurait bien séjourné plus encore mais le Pérou nous attend. Notre timing serait-il trop serré ?


    votre commentaire