• Un arrière-goût de poussière (premier jour)


    On est à Chachapoyas - Pérou

    C'est parti pour deux jours de bus, notre nouvelle passion ! L'objectif consiste à rallier Chachapoyas, petite ville du nord du Pérou, région réputée peu accessible, depuis le sud de l'Equateur.

    Partis de Vilcabamba vers 10h30 (au lieu de 9h), nous slalomons sur une piste entre les montagnes andines et les différents obstacles (route en construction, ruisseaux, animaux, etc.).

    Paysages et ravins à couper le souffle, le bus est confortable mais soulève des nuages de poussière à chaque virage. On en profite bien et on finit par arriver à Zumba vers 16h30. 115 km en 6h donc, calculez la vitesse moyenne.

    A la gare routière de Zumba (des cabanes de planches et de tôles) on attend une bonne heure dans une ambiance de bout du monde. On change de moyen de transport, c'est une ranchera qui va nous emmener au poste frontière de La Balsa à quelques kilomètres.
    Une ranchera c'est une sorte de camionette bricolée à la maison avec des bancs en bois derrière la cabine. Les arrêts se font en tapant sur le côté du véhicule, seul moyen de se faire entendre du chauffeur, que dis-je du pilote car la piste est pire qu'avant.

    On traverse des villages aux maisons avec des murs de terre mais il y a toujours quelqu'un pendu à son portable et des terrains de basket et de volley. La nuit tombe, une montagne brûle au loin (un paysan crame sa parcelle) et on s'enfonce toujours plus dans la jungle.

    Une heure et demi plus tard c'est l'arrivée à La Balsa. Quelques lumières et une rivière qui fait office de frontière signalent le bled. On règle rapidement nos histoires de passeports avec un douanier et un policier bien sympas mais pas débordés de travail ni racketteurs (on est un peu déçu, on a des dollars à claquer...).

    Nous voilà au Pérou après avoir passés le pont et une barrière en bambou. Il est 20h, on est vanné. On hésite à poursuivre notre périple mais le flic péruvien nous en dissuade, la route est dangeureuse la nuit selon lui. On le croit volontiers vu le coin et on se dirige vers le seul hôtel du patelin.

    Et quel hôtel... Des poules se promènent dans le restaurant, créant la seule animation du bled. Je visite quelques chambres et opte pour un petit nid douillet avec murs moisis, lit une place (on se serrera) et salle d'eau crado. C'est raccord avec l'endroit. Nous mangeons quelques gateaux et dormons à trois avec un cafard bien vivant. Même si j'ai adoré cette journée (la route, les paysages, etc.), vivement demain qu'on s'en aille...

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :